Bulletin d’informations de l’Association TANTUT

N°5- Août 2009

4éme action en urgence

L’année 2009 n’aura pas ressemblé à l’année précédente. La période de soudure aura été éprouvante….

La saison des pluies qui devait commencer en juin n’est pas apparue à temps…

On pouvait lire cet article dans La Nouvelle République du  24 juillet :
Sécheresse à Gao :
Les animaux meurent comme des mouches
La mauvaise pluviométrie enregistrée depuis le début de l’hivernage sur toute l’étendue du territoire tourne véritablement au drame dans la région de Gao. En effet, tous les témoignages concordent : depuis la grande sécheresse de 1984, pareille situation n’a été connue dans la zone. En plus des hommes qui implorent le ciel et qui le scrutent dans l’espoir de voir apparaître les avions des pluies provoquées, c’est véritablement le bétail qui souffre en brousse. Ceux des propriétaires qui ont des moyens louent les services de camions-citernes pour abreuver leur bétail. Mais ils ne sont pas nombreux ceux qui peuvent se permettre de tels services. Par contre tous les autres prient le ciel pour épargner la vie de leurs bœufs et moutons. Ce qui ne semble pas suffisant dans la mesure les animaux meurent comme des mouches.

La première grosse pluie est survenue dans la région le 3 août, entraînant de nombreux dégâts matériels, des effondrements et des inondations…

Fin juillet, Assimak et Djibrilla nous annonçaient une situation critique à tous niveaux… Hommes et bêtes  souffraient beaucoup de la chaleur et de la sécheresse. Presque une année sans pluie… ! Les pâturages , dès juin, étaient inexistants ; les vaches en gestation n’avaient plus rien à manger, d’où un dénombrement de cadavres important.

Les chèvres, se nourrissant de feuilles de quelques arbres, ont résisté un peu plus longtemps.

Cependant, lorsque nous avons appris que les chèvres commençaient à  mourir sur le site d’Injakok (23 chèvres mortes), l’association a réagi et pris une décision en urgence .

   Afin de ne pas voir nos actions antérieures anéanties, une nouvelle action supplémentaire a dû être mise en place pour sauver une partie du cheptel du village.

120 sacs d’aliments de bétail ont été acheminés au village : « Cet aliment de bétail est un apport capital pour les femmes » disent Assimak et Djibrilla.

  - 60 sacs d’aliments plus riches qui vont permettre de sauver rapidement les chèvres affaiblies

  -  60 sacs d’aliments d’entretien pour maintenir l’alimentation de base

Ces 120 sacs vont permettre de nourrir les chèvres pendant 2 mois, en attendant que la verdure fasse son apparition. ; souhaitons que la pluie tombe à nouveau…

Le moral semble revenir : « Il y a eu une pluie qui nous fait espérer… », dit Djibrilla.

Pour cette action , l’association a dépensé 2140€.

Cette action supplémentaire, nécessaire, augmente les dépenses.

 2009 montrera donc un déficit annuel de 1145€, déficit comblé par l’excédent de l’année dernière.

C’est pourquoi, nous sollicitons à nouveau votre générosité pour remplir la mission de janvier 2010. Nous avions projeté d’aider 26 femmes en achetant à chacune 3 chèvres et quelques boucs pour la communauté. Nous espérions également apporter une mise de fonds pour démarrer la coopérative du premier groupe de femmes ayant déjà reçu la totalité des chèvres (9).

En fonction du bilan qui sera fait sur place (peut-être fin octobre) et des fonds de l’association à cette période, cette prévision pourrait être maintenue ou révisée à la baisse…