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ASSOCIATION TANTUT
6ème action en urgence : (avril 2010)
Dès le 10 février 2010, on pouvait lire dans le Républicain : « Les trois régions nord sont frappées par une sécheresse cette fois-ci sévère, selon des témoignages d’experts. Surtout que dans certaines localités comme Ménaka, il s’agit de la deuxième sécheresse consécutive. Naturellement, une telle situation affectera plus les pâturages que les greniers, donc plus le bétail que les humains dans un premier temps. Dans un premier temps seulement, car la sécurité alimentaire de l’éleveur est dans la survie de son bétail. Or l’expérience de l’aide humanitaire l’a démontré, nous allons moins vers l’approvisionnement en aliment du bétail que vers une distribution de céréales aux zones touchées….» « Après l’ étape de dépréciation du prix des animaux, ce sera les fortes mortalités animales comme il y en a eu l’an dernier, dans la même région…. » « L’aliment du bétail doit également être rendu accessible sur place pour limiter les transhumances massives vers des cercles relativement épargnés au Sud mais qui seront également fragilisés par une compétition inhabituelle. … » Aroudeiny Ag Hamatou, maire d’Anderamboukane, disait dans son interview au Républicain, le 10-02-2010 : « La crise de pâturage est évidente…Les prémisses d’une situation similaire aux graves années de 1984 et 1985 sont réunies… Pour limiter les dégâts, il faut dès à présent penser à un programme de déstockage( réformer une partie du troupeau en attendant des jours meilleurs) et renforcer l’accès des éleveurs à l’aliment du bétail à un prix abordable… » Dès cette date les ménages montraient des signes de vulnérabilité. D’ores et déjà on observait des départs précoces en transhumance…. A cause des pluies qui ont commencé tard et se sont terminées tôt, en 2009, l’herbe n’a pas eu le temps de se régénérer. Les conséquences peuvent être graves pour les éleveurs nomades qui deviennent très vulnérables lorsqu’ils perdent leur « capital cheptel ». Actuellement, dans toute la région, il semble que certains animaux soient déjà très faibles.…. « Le bétail dépérit et parfois meurt. Ses cours chutent dramatiquement…. La période de soudure, qui d’habitude s’étend des mois d’avril à juin, a commencé en 2010 dès janvier. L’insécurité alimentaire, devenue plus aiguë, s’étend ; le cercle vicieux de la famine menace. » disent les élus locaux…
Les familles commencent à être exposées sérieusement à la faim au moment où devrait démarrer la période de soudure. « L’est du Sahel est confronté au spectre de la famine », explique Olivier Longué, directeur général d’Action contre la faim… Comme le souligne justement notre ami Assimak , «Il faut d’abord sauver ceux qui ont des animaux avant de sauver les animaux… ». Devant cette insécurité alimentaire qui s’installe dans la région… , le conseil d’administration a décidé d’attribuer à chacune des 39 femmes un sac de 50kg de céréales. Mais, il faut aussi préserver l’élevage, base de la vie de cette population. C’est pourquoi, l’association a aussi décidé une nouvelle fois d’aider les femmes à surmonter les difficultés provoquées par la sécheresse en leur attribuant de l’aliment –bétail d’entretien: 58 sacs d’aliment-bétail ont été acheminés à Injakok et répartis entre les 29 femmes d’Injakok, et 20 sacs d’aliment-bétail entre les 10 femmes d’Andéramboukane, nouvellement prises en charge. Les céréales sont actuellement disponibles et se payent actuellement C’est une nouvelle action qui entame sérieusement notre budget….nos fonds s’épuisent, mais pouvons nous les laisser mourir ? Si chacun de nous donnait à nouveau 10€ (ce qui revient à donner 3,44€ après réduction d’impôt) nous pourrions les aider davantage… Nous lançons donc un appel à tous… ! « L’urgence est avant fin avril » rappelle Arbacane Ag Abzayack, maire de Kidal « après, c’est trop tard… »MERCI à ceux qui ont été sensibles à la situation... et à ceux qui vont leur venir en aide dans les semaines qui suivent....!
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