Association TANTUT

ASSOCIATION TANTUT

janvier 2010

BILAN avant action

Cette année 2009, la pluviométrie s’ est installée difficilement et irrégulièrement dans le Sahel. Personne n'a besoin des relevés météorologiques, pour s'apercevoir aux premiers contacts de la région que la saison dite d'hivernage a été catastrophique..

De Ménaka jusqu’à Andéramboukane , aucun brin d'herbe verte n’accroche le regard ..

Les pauvres éleveurs ont été ballotés continuellement depuis le début de la saison entre des petits points de pâturages devenus par nécessité de vrais lieux de concentrations d’animaux . Ce qui enlève toute chance aux jeunes pousses de prendre racines et consistance. La concentration des populations d’éleveurs dans les zones ayant reçu de la pluie et où le pâturage apparaît, a pu créer des problèmes importants de déficit….
Les éleveurs se sont concentrés dans le cercle de Kidal et de Ménaka. Toutes les populations ont transhumé vers ces zones de pâturages .A Gao, Ansongo et Ménaka les besoins ont été plus importants du fait de l'importance du bétail et de l'affluence de celui des pays voisins. Actuellement ,ces zones de pâturages s’étendent de plus en plus vers le sud… !

Tous ces mouvements éloignent les éleveurs de leur zone et le problème majeur reste les moyens de subsistance (pour le bétail comme pour les hommes), l'impossibilité de retourner sur le terroir habituel, la perte du bétail en grand nombre........

Si tout le monde avait relevé une très forte croissance d'animaux ces trois dernières années, dues à une pluviométrie régulière et relativement abondante, il n'en est pas moins vrai que le cheptel a été sérieusement décimé, alors que la survie de nombreuses familles dépend de ce secteur d’activité.

Les deux-tiers du cheptel de la région n'ont pas pu s'alimenter suffisamment. !!!

Au village d'Injakok, nous avons dénombré 106 chèvres vivantes (soit environ 50% du cheptel reconstitué depuis 2007). Cette année 2009 a vu naître 36 chevreaux seulement, les conditions climatiques et économiques n'ayant pas été favorables à une bonne reproduction. Le troupeau compte au 1er janvier 2010, 190 chèvres et une dizaine de boucs...

Le voyage des 2 membres de l'association, au mois de novembre, nous permet de dire que malgré toutes les difficultés rencontrées, les attributaires de nos actions et les responsables locaux ont affirmé que la meilleure façon d’aider ces familles démunies étaient de continuer à leur attribuer des chèvres puisque ça fait partie de leur culture… L’arrêt de toute activité pastorale sonnerait le glas des populations nomades... C’est pourquoi une nouvelle action a été programmée début janvier 2010.

La création d’une coopérative a été discutée une nouvelle fois. Il apparaît qu’une formation à la gestion est nécessaire ,ce qui devrait être mis en place dans les prochains jours… en fonction des résultats de la formation une « coopérative test » sera mise en place avant de se lancer dans « LA » coopérative qui devrait rendre cette population de femmes , autonome… !

De ce voyage, très instructif et riche en contacts humains, nous avons rapporté d’autres projets :

a- En janvier 2011, si tout va bien, l’association Tantut aimerait aider à la scolarisation des enfants de nomades . Comment ? en aidant 25 familles d’un village qui accueillent pour les repas de midi et du soir, 72 enfants qui ne rentrent chez eux qu’aux vacances scolaires…. !

b- Hamma, au jardin d’Andéramboukane souhaite obtenir une motopompe pour irriguer le jardin, et trouver de la semence de riz de qualité…. Si vous connaissez quelqu’un qui peut nous aider dans nos recherches, sachez qu’il est le bienvenu !

c- Autre projet : création d’un puits. Nous avons rapporté un excellent projet chiffré et écrit par les demandeurs… il ne nous reste plus qu’à trouver un mécène…. !

d- Nouveau projet écrit et chiffré, projet informatique, avec recherche d’un partenaire financier pour créer un cybercafé et apprendre les jeunes à utiliser l’informatique…. En plus d’un partenaire, nous cherchons des ordinateurs portables pour les aider… !

e- Afin de couvrir un plus large secteur, Assawri, l’infirmier local, souhaiterait avoir une petite moto pour effectuer ses visites en brousse et pour remplacer son chameau qui en ce moment manque de nourriture...!.

7 membres de l’association devaient partir sur le terrain pour réaliser la 5^ème action. L’insécurité a obligé l’annulation de ce voyage… C’est donc Assimak qui, avec Djibrilla, Azaw et Assawri, a réalisé cette action à notre demande et selon des modalités conformes à notre association .

rapport 5ème action