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bilan de la 1ère action

      Association TANTUT

 

Ils étaient sur place, du 13 au 21 janvier 2008..... pour faire le bilan...

       

        Geneviève               Jean                   Françoise             Jean Luc

BILAN 1ère action :

période du 26 janvier 2007 au 16 janvier 2008

 

     Le bilan, par rapport à l’élevage de type européen et pour un observateur non averti,  peut apparaître comme négatif. Essayons donc de juger par rapport à leur pratique d’élevage et leur Culture.

 

     L’élevage est non seulement une activité économique, mais aussi culturelle et sociologique. L’élevage est au cœur de la culture Touareg. Selon un de leurs adages :« Une famille sans troupeau est une famille pauvre et sans espoir. »

     Le bilan de cette première année, s’il n’est pas suffisamment quantitatif au niveau de la reproduction, porte sur cet aspect psychologique.

 Nous leur avons donné une lueur d’espoir… !

 Leur petit troupeau est leur fierté. !

    Tout au long de cette année 2007,  les visites d’Assimak et de Djibrilla au village , ont contribué à rompre leur isolement ; elles ont vu ainsi que l’association  les soutenait ; elles sont donc plus motivées…et ont retrouvé ainsi leur vie et leur  culture pastorales*.

     Gardons en mémoire que l’attitude de ces femmes est dictée par un instinct de survie, développé à travers les âges dans la solitude et l’insécurité permanente. Notre première action a renforcé encore l’esprit de solidarité qui régnait déjà dans ce petit groupe de femmes.

 

 

       Au village, début janvier 2007 il y avait 14 chèvres…et 1 bouc !

 Fin janvier 2007, il y avait 68 chèvres et 4 boucs. Malheureusement, 3 boucs sont morts lors d’un violent orage pendant la saison des pluies… !

 4 chèvres sont mortes : une de  malnutrition, une par excès de complément alimentaire, une attaquée par un chacal et une autre retrouvée pendue accidentellement à un acacia.

       Après comptage et questions, nous pouvons :

         annoncer 24 naissances, ce qui augmente le nombre de têtes du troupeau

         et dénombrer plusieurs avortements.

 

         

    Environ la moitié des  chèvres, a ainsi pu apporter un peu de lait : 1/2 l de lait par jour à chaque traite pendant 3 mois. C’est peut-être peu à nos yeux, mais c’est bien aux leurs ! C’est un bon début.(informations fournies par le vétérinaire)

    Les chèvres achetées en janvier 2007 étaient pour bon nombre trop jeunes pour une reproduction rapide et les avortements ont été recensés lors de la première période.

 

     Les avortements peuvent s’expliquer par une nourriture parfois insuffisante et non diversifiée, parfois dangereuse (déchets laissés par les criquets et ingérés par les chèvres en gestation)….

     La preuve  est que la plupart des naissances ont eu lieu en fin d’année 2007, début 2008… !C’est donc l’année 2008 qui nous apportera une réponse à notre questionnement sur un taux de naissances qui peut nous apparaître faible !.N’oublions pas que nous sommes en Afrique et que les conditions ne sont pas les mêmes qu’en France !...

    La nourriture, basée sur les acacias, ne manque pas (voir l’environnement) , l’herbe des pâturages cette année a été abondante, cependant afin d’améliorer les conditions de vie  et les chances de survie et de reproduction de ces animaux, il serait bon de mettre à disposition de ce troupeau de 165 caprins, 4 à 6 blocs à lécher de 10kg, pour un complément minéral. 

    Au cours de cette année 2007, nous devons noter que plusieurs femmes (4) se sont mariées. C’est là une reconnaissance de leur statut social. Le fait d’être propriétaire les a probablement aidées à se rapprocher des autres groupes des villages alentours. C’est un point positif de notre action !

  L'une d'elles (Baracatou) a eu un bébé:

      

 

 

      Ne soyons pas des intervenants impatients du résultat.

C’est par une observation continue, sur plusieurs années, que nous pourrons juger du bien fondé de nos actions. Cette observation nous permettra de confirmer  la positivité du bilan, mais surtout l’amélioration des conditions de vie de ces femmes, et c’est là l’essentiel !.

    Une transformation brutale de leurs conditions de vie n’est pas souhaitable ! Mieux vaut avancer doucement mais sûrement… !

                                                      

 

     *pasteuralisme:Le pasteuralisme désigne un mode d'élevage fondé sur la mobilité permanente ou sisonnière du cheptel. C'est un mode d'élevage basé sur une activité communautaire. Le pastoralisme est aussi un mode de vie social, culturel, économique et même spirituel, car il définit et confère une identité sociale et un degré de sécurité. S'appuyant sur l'élevage mobile comme mode de production dominant, le pastoralisme désigne une forme de production selon laquelle l'existence matérielle et la reproduction sociale d'un groupe s'organisent autour de l'appropriation, de l'exploitation et de la circulation du bétail.

 

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