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bilan 2ème action

Association TANTUT

7 bénévoles étaient sur le terrain du 18 au 26,27 janvier 2009...

pour faire le bilan et concrétiser une 3ème action...!

                 

                     Emilie                Colette              Geneviève             Jean                

                    

                         Nadia               Françoise           Jean Luc

          Bilan pour la période de janvier 2008 à janvier 2009

     L’observation de l’environnement et l’attitude du groupe de femmes, permet d’affirmer que la situation s’améliore…, production , reproduction, matériel, nourriture… et surtout mental .

 

   Dans l’ensemble, la pluviométrie de cette année 2008 a été suffisante pour les besoins des cultures et la régénération des herbages. Cependant la répartition dans le temps a été inégale. De violentes pluies se sont abattues, entrecoupées de petites périodes sèches. Le démarrage de la végétation a été perturbé par une période de sécheresse au milieu de la saison des pluies, mais également par quelques oiseaux qui sont venus manger les pousses nouvelles..  Une meilleure répartition des pluies aurait certes été plus profitable, mais…. !!!!!

 

    Malgré tout « l’embonpoint » des chèvres est correct dans l’ensemble.

La situation épizootique est calme. Pas de maladie à grande échelle à notre connaissance.  

Le mouvement du troupeau est normal. Point besoin de se déplacer très loin pour nourrir les chèvres. Les chèvres ont un besoin important de sel. Nous avions prévu d’acheter des pierres à lécher mais il nous a été dit que «  les pierres à lécher sont pour les animaux qui n’ont pas faim et qui sont bien nourris »…Une des  femmes du village d’Injakok, a conduit un groupe de 35 chèvres sur les terres salées (vers Tahabanat) de juillet à octobre, par soucis d’apporter un complément alimentaire….. Elle s’est déplacée à 200km au Nord dans la vallée de l’Azawagh. Les autres chèvres sont restées au village pour nourrir les habitants (lait).

 

 

                        

                                          discussions ....                                                 .

 

    Notre dotation de janvier 2008 les a beaucoup aidées et améliore leur qualité de vie . Le gros problème rencontré est l’achat des compléments alimentaires à acheter pendant les 3 mois de la période de soudure. Il serait également nécessaire d’acheter des comprimés vitaminés et des déparasitants(400Fcfa) , à la coopérative des éleveurs, mais le coût reste trop important. Sachant que le traitement s’applique 1 semaine par mois et que le comprimé de vitamines coûte 1400Fcfa tous les 2 jours, comment peuvent-elles faire !!!!!

    Au niveau des impôts, il faut savoir que chaque animal est l’objet d’une taxe de 200Fcfa (0,31€)par an et que chaque femme doit elle aussi verser une somme de 1000Fcfa.(1,56€), somme qui peut nous semblait dérisoire et qui pour elles, est importante !!!

              .

                                          la nouvelle construction...

         

     La vente des petits objets fabriqués par leur soin, (elles ont profité du festival pour vendre leurs fabrications) et une cotisation de la part de chacune de ces femmes,  a permis , de faire construire, à leur initiative,  une « maison- magasin » qui a coûté 600 000 Fcfa.(937,50€) Actuellement, 400 000Fcfa (625€)sont déjà payés. La mairie d’Andéramboukane a apporté une aide de 250 000 Fcfa (390€).

   Ce « magasin » leur permettra dans l’avenir  de créer une petite coopérative où elles vendront des céréales (blé, mil, riz…),de l’huile, du thé, du tabac, du sel, du sucre,du lait en poudre…etc…Peut-être, l’association pourrait-elle aider ce groupe de femmes à mettre en place cette coopérative !!!

   Elles sont maintenant très organisées, et  ont constitué un bureau avec une présidente, un trésorier, un gérant, un gestionnaire d’approvisionnement, etc… Chaque femme est à son tour, gardien de nuit de cette construction !

   Il faut donc noter que ces femmes qui l’année dernière ne pensaient pas être capables de gérer un commerce, ont eu une excellente gestion de leurs maigres revenus ! 

                   

     Si la première partie de l’année n’a pas vu beaucoup de  naissances de chevreaux, la seconde partie  a amené au village plus de 70 chevreaux !!!

    Nous déplorons la mort de 2 chèvres ; 2 autres chèvres ont été vendues pour soigner un enfant ! (autorisation avait été demandée à l’association !)

    Il semblerait que la vaccination de l’année dernière (janvier 2008) ait provoqué de nombreux avortements…. C’est pourquoi cette année, nous avons décidé de ne pas  vacciner les chèvres afin de voir si c’est réellement un problème de vaccination….ou, un tout autre problème.

   Selon le vaccin et le laboratoire, la vaccination pendant la gestation peut  provoquer des avortements ! (information obtenue auprès d’un vétérinaire français).

      Le problème de l’avortement a été soumis à un autre vétérinaire Français. Pour lui, le vaccin contre la pasteurellose ne peut être la cause directe des avortements. En France le vaccin est inactivé. En Afrique, il se peut que ce même vaccin ne soit qu’atténué, ce qui peut provoquer une augmentation de la température (40 à 41°C) et provoquer l’avortement si le vaccin est injecté à une chèvre déjà en gestation.

     Deuxième explication à l’avortement : les chèvres, stressées et parquées dans un enclos étroit pour faciliter la vaccination, peuvent être bousculées ou piétinées par les autres.

Selon les Touareg, les avortements peuvent s’expliquer par une nourriture parfois insuffisante et non diversifiée, parfois dangereuse (déchets laissés par les criquets et ingérés par les chèvres en gestation)….

Cette année, pendant l’attribution des chèvres, pourtant menée avec grand soin et le plus calmement possible, une chèvre a avorté d’un jeune chevreau de 2 mois.. !

            

 

     La production de lait a permis à ces femmes de s’approvisionner en céréales. Peu de « troc » pour s’approvisionner en céréales. Les marchés sont suffisamment approvisionnés en céréales, mais  les prix sont fluctuants, voire à la hausse.

    Le prix moyen d’une chèvre est supérieur à celui de l’année dernière : Cette année 22 500Fcfa (35,15€) contre 20 000Fcfa (31,25€) en janvier 2008.

« Une chèvre vendue peut assurer un mois de vie !!! », «  quand les animaux sont chers, la vie est garantie… » Pour l’instant, elles ne vendent pas encore leurs chèvres…. !

 Mais cela  signifie  pour nous, que nous avons dû investir davantage pour rester stable dans la dotation de chèvres.

 

     

    De toute évidence, leur situation s’améliore puisque leur fierté est retrouvée. Elles ont le sourire aux lèvres, elles chantent….Leur troupeau reste une affirmation de leur statut social. Quand on leur pose la question de savoir si leur qualité de vie s’est améliorée, elles répondent : « Pas besoin de le dire, vous devez le savoir »

    Certaines ont pu acheter des nouveaux vêtements, échanger un peu de lait contre des céréales, …. ; Les enfants de certaines femmes ont parfois trouvé un petit emploi !

 

         Comme le dit notre ami Assimak

« Les femmes ont maintenant la tête haute, pas la tête honte ».

 

             

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