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Festival Tamadacht 2007

Association TANTUT

 

 

Festival Tamadacht d’Andéramboukane

23, 24 & 25 janvier 2007

 prochain festival:

 du 20 au 23 janvier 2009

 

    Ce festival culturel et social rassemble, sur la dune d’Andéramboukane, tous les 2 ans les populations nomades pour des réjouissances collectives… 

    Il a été remis au goût du jour par le maire d’Andéramboukane, Aroudeiny Ag Hamatou.

    C’est l’occasion pour les éleveurs et autres, éparpillés la majeure partie de l’année,

·                de se retrouver, d’évoquer les difficultés (sécheresse, exode rural, insécurité, scolarisation….),

·                de régler des affaires comme les mariages, les problèmes de vol de troupeaux, ….

·                de faire preuve de  talents musicaux et poétiques,

·                d’exhiber les plus belles bêtes du troupeau,

·                de participer à des courses d’ânes, de chevaux ou de chameaux,

·                d’assister à des débats (sur la paix, le développement, le tourisme solidaire… ).

·               de participer à des concerts de musique Touareg  ......

 

    Ces journées véhiculent un message de paix et d’espoir… !

 

 

  "L'épanouissement harmonieux d'un peuple repose essentiellement sur   sa propre culture. C'est pour cette raison profonde qu'il est impérieux de préserver et de promouvoir nos cultures dans tous leurs aspects. Par cultures, il faut entendre l'ensemble des réponses qu'un groupe humain apporte aux problèmes de son existence sociale (valeurs, rites, langues et savoir technologique).

  La culture Touareg est menacée parce que son fondement économique, le pastoralisme nomade est fortement ébranlé par des sécheresses endémiques et un exode massif. Le festival Tamadacht s'inscrit justement dans le cadre de la promotion de cette culture."

                               Aroudeiny Ag Hamatou,

            président du comité d'organisation 

&   maire d'Andéramboukane

   

     

  

    Gamer A. DICKO

                    Festival Tamadacht 2007 : AU DELÀ DE LA FÊTE ...

    La manifestation a été marquée par un forum sur la paix, une conférence sur la sécurité, des débats sur le tourisme et l'intercommunalité, le jumelage et la coopération

    L'Azawagh désigne la partie la plus orientale de notre pays. Cette région naturelle est essentiellement formée du cercle Menaka et d'une partie de l'actuel territoire nigérien. Elle est célèbre pour sa faune jadis très diversifiée. On y croisait des autruches, des girafes, des zèbres, des biches et les célèbres outardes et canepetières, chassées encore aujourd'hui par les princes du Golfe arabo-persique.
    L'Azawagh est aussi connue pour la résistance que ses habitants ont opposée à l'occupation française. Firhoun Ag Alançar cristallise cette résistance. La bataille d'Anderamboucane qui a opposé les troupes françaises et les cavaliers et chameliers ouillimiden est célèbre et reste encore vivante dans les esprits des populations de l'Azawagh.


    Avant la sécheresse des années 1973 et 1984, la région entretenait une tradition originale qui consistait en des retrouvailles entre hameaux après chaque hivernage. Au cours de ces rencontres qu'on peut aujourd'hui appeler, pour se conformer à l'air du temps, "intercommunautaires", toutes les questions en rapport avec la communauté étaient discutées, débattues dans une atmosphère de fête, de convivialité et de sérénité absolue.
   Cela s'appelle "Tamadacht" ou le grand débat, la discussion, la compétition. Espace d'échange positif, le Tamadacht est à l'Azawagh ce qu'est le parlement moderne dans un État. A la différence que le premier est toujours accompagné de réjouissances populaires.
    Il constitue à la fois le levain de la cohésion sociale, de l'expression sociale et le lieu où se prennent les décisions politiques des communautés ouillimiden.
   Anderamboucane, qualifié à juste titre par le maire de la commune rurale de même nom Aroudéini Ag Hamatou de"berceau de la confédération ouillimiden", a abrité la sixième édition du festival Tamadacht du 24 au 27 janvier derniers (le festival ne s'est pas tenu l'an dernier). C'était en présence de délégations venues du Niger, d'Algérie et du Burkina Faso.    

   Les ambassades des USA, de la France , de l'Allemagne, des Pays Bas et de la Belgique ont envoyé des représentants. Plus de 1300 touristes européens, selon l'estimation du président de la commission d'organisation, le maire d'Anderamboucane, Aroudéini Ag Hamatou, ont assisté au festival de l'Azawagh.
  Comme les précédentes éditions, Tamadacht 2007 est allé au-delà des manifestations festives. Il a servi de forum pour analyser en profondeur les grands problèmes auxquels la région naturelle de l'Azawagh fait face. Des problèmes relatifs à la sécurité et au développement. Tout le monde s'est accordé sur le fait que la sécurité reste le fondement de toutes entreprises humaines. En off, certains festivaliers affirment sans détour que dans chaque hameau se trouvent d'importantes quantités d'armes. "Chacun s'arme ou est armé pour se défendre", confie sous anonymat un responsable d'une des communautés de la zone. Cette "course à l'armement", à en croire notre interlocuteur, met à mal la cohésion sociale, l'intégration que prêche l'esprit du Tamadacht. Deux facteurs sérieusement entamées par les événements des 16 dernières années (1990-2006). Il n'est dès pas étonnant que les organisateurs aient inscrit dans le programme des manifestations de Tamadacht 2007, un forum sur la paix, une conférence sur la sécurité, des débats sur le tourisme et l'intercommunalité, le jumelage et la coopération. Aujourd'hui les infrastructures de base (écoles, centres de santés, points d'eau "forages") sont visibles sur les sites habités comme Intadayné, Tin Fadimata, Inagar etc. Ils constituent le soubassement sur lequel doit se bâtir l'édifice du développement.
  Mais cela ne saurait se réaliser sans une paix durable, une paix juste, équitable et solidaire. Une paix à la réalisation de laquelle les communautés de l'Azawagh assurent être attachées.
Du côté des officiels, le festival, né sur les berges de la mare d'Anderamboucane il y a 7 ans, revêt un intérêt particulier résumé dans l'adresse de N'diaye Bah, ministre de l'Artisanat et du Tourisme : "le festival Tamadacht est un cadre idéal d'échange socioculturel, un facteur d'intégration, (...) de fraternité, d'amitié, de solidarité". La course des ânes, la parade des chameaux, les prestations des groupes locaux d'animation culturelle, l'Ékanzam de l'inépuisable et éternelle Houngoudou, l'une des chanteuses du folklore local les plus en vue dans son domaine, le Tagout (musique) des forgerons Daoussahak, les chants des peuls Bororo, les rythmes saccadés des groupes Holley du Niger, les airs féeriques des stars nationales comme Haïra Arby, Baba Salah, des orchestres Tinariwen, Attarbia ont égayé les invités de l'intérieur et de l'extérieur pendant trois jours. Des invités qui n'ont pas tenu rigueur aux organisateurs des nombreux couacs qui ont émaillé la manifestation.À partir de cette année, ceux-ci auront de beaucoup plus de temps pour préparer l'événement et minimiser les désagréments. Le festival se déroulera, en effet, tous les deux ans.

                                     Gamer A. DICKO

 

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